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L'exceptionnelle collection d'art moderne

Trois oeuvres de Simon Hantaï, présentées dans la salle Hantaï

Jeunes adultes au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi sont impliqués dans la vie culturelle et artistique parisienne. Ils sont à l'origine de l'exceptionnelle collection d'art moderne présentée à l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue ! Connaissez-vous la production abstraite de cette période ?

L'art moderne, une production d'après-guerre

Face à ce monde en plein bouleversement, les artistes cherchent de nouveaux moyens d’expression. C’est pourquoi ils se tournent en grande partie vers l’abstraction. Souvent rassemblés sous l’appellation « Nouvelle École de Paris », plusieurs courants se développent alors : abstraction lyrique, nuagisme, art informel

Ils sont tous animés d’une volonté de refonte de l’art et de la société. Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache sont eux-aussi marqués par cette guerre et se retrouvent dans les questionnements de cette nouvelle génération d’artistes, avec qui ils tissent des affinités artistiques et humaines.

Oeuvre de Simon Hantaï, un pliage bleu, installé au dessus d'une cheminée dans le parcours muséal
Oeuvre de Simon Hantaï présentée dans le parcours muséal

© Thomas Rothé / Centre des monuments nationaux

Portrait en noir et blanc de Pierre Brache, Claude Viseux et Geneviève Bonnefoi assis côte à côte
Portrait en noir et blanc de Pierre Brache, Claude Viseux et Geneviève Bonnefoi

© Reproduction Benjamin Gavaudo / CMN

Un goût pour l'abstraction

Le début de leur collection est marqué par l’achat de deux aquarelles d’Henri Michaux, datées de 1948. Elle s’enrichit considérablement dans les années 1950 et 1960 avec des œuvres de Hans Hartung, Alfred Manessier, Georges Bisssière, Vasarely, Simon Hantaï, Jean Dubuffet, Fred Deux ou encore Claude Georges et Georges Matthieu.

Elle est principalement composée de peintures abstraites qui explorent la puissance du geste créateur ou jouent avec la matière pour créer de nouveaux effets, de nouvelles impressions. Entre abstraction et matiérisme, les œuvres questionnent l’acte créateur et les moyens d’expression de chaque artiste.

Cette collection révèle, en filigrane, les rencontres, les amitiés, les liens noués entre les mécènes et ces artistes prestigieux. En témoigne une dense correspondance que Geneviève Bonnefoi conservait précieusement.

Oeuvre d'Henri Michaux, Forme rouge et noire. Peinture abstraite.
Henri Michaux, Forme rouge et noire

© Henri Michaux - ADAGP © Laurent Lecat / Centre des monuments nationaux

Une volonté de soutenir la création

Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi sont des collectionneurs attentionnés. Ils accompagnent les artistes qu’ils repèrent et les mettent en lumière à travers leurs expositions. L’Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue est un lieu de villégiature apprécié et une source d’inspiration.

Une fois installée à Beaulieu, Geneviève Bonnefoi apporte son soutien à des artistes locaux, ces « Empreintes d’un territoire »    dont la qualité de la production est l’égale des artistes parisiens.

Ces expositions sont le prétexte à la rédaction de catalogues d’exposition et d’ouvrages monographiques. On retrouve dans ces textes, en filigrane, la définition de l’art moderne, et la trace des amitiés qui ont été indispensables dans la constitution de cette collection exceptionnelle.

L'artiste Serpan sur une échelle, contre un des panneaux de son triptyque posé contre le mur du logis abbatial. En cours de réalisation.
Serpan commençant son triptyque

© Geneviève Bonnefoi © Reproduction Benjamin Gavaudo / CMN

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