Les trois facettes de l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue

Nature, architecture ou peinture : l’Abbaye de Beaulieu est pleine de surprises. Venez découvrir ce lieu aux multiples facettes !

1. Un monument historique

Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, église abbatiale, nef et chœur
© Laurent Gueneau / Centre des monuments nationaux

A l’abbaye de Beaulieu, vous serez surpris par la qualité de l’architecture gothique. Dans le cellier ou la salle capitulaire, le style gothique est primitif, les voûtes en ogives sont trapues. Quant à celles de l’église, le système est similaire mais elles sont plus élancées, caractéristiques du gothique méridional*. L’édifice est remarquable par sa sobriété et sa clarté, deux principes incontournables chez les moines cisterciens.

L’ingénierie cistercienne pour la maîtrise des ressources naturelles, en particulier celle de l’eau, est fascinante. En subsiste la canalisation de la rivière, les viviers et nombre de réseaux les alimentant.

Dans les bâtiments conventuels, on découvre des décors peints du XVIIe siècle, certains dernièrement découverts et restaurés, notamment ceux de la sacristie ou sera exposé le fond lapidaire (les pierres taillées, ornées) trouvé los de fouilles archéologiques.

*Le gothique méridional est typique de la région toulousaine. Les bâtiments religieux sont bâtis autour d’une nef unique, où la muralité est marquée, les ouvertures peu nombreuses. Des contreforts rythment les façades.

 

Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, Vue de la salle capitulaire
© Alain Lonchampt / Centre des monuments nationaux

Une salle du nouveau parcours traite de l’histoire ancienne de l’abbaye. Dotée d’écrans et de dispositifs interactifs, cet espace permet de comprendre la diffusion de l’ordre cistercien à travers l’Europe mais aussi l’implantation de la communauté monastique dans la vallée de la Seye.

2. Une collection d'art moderne

A travers le parcours muséal, partez à la rencontre du couple de mécènes, Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache, de leur histoire, et découvrez leur incroyable collection d’art.

 

Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache 
© DR / Centre des monuments nationaux

Débutée en 1948, par l’achat de deux aquarelles d’Henri Michaux, elle s’enrichit considérablement dans les années 1950 et 60. Entre abstraction et matièrisme, les œuvres questionnent l’acte créateur et les moyens d’expression de chaque artiste. Mais en filigrane, ce sont bien les goûts de Geneviève Bonnefoi et de Pierre Brache qui se lisent au fil de la présentation, ainsi que les liens tissés avec les collectionnés. L’univers des collectionneurs a rythmé les choix scénographiques du parcours muséal. La collection est présentée au seins de salles thématiques (peinture gestuelle, matiériste, nuagiste) ou monographiques (Jean Dubuffet, Simon Hantaï ou Henri Michaux).

Un dispositif, disponible à l’accueil, permettra aux jeunes visiteurs de sélectionner les œuvres qu’ils préfèrent et d’imaginer leur propre exposition virtuelle dans l’église.

 

Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, Serpan commençant son tryptique
© Geneviève Bonnefoi. Reproduction Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux

 

3. Des espaces naturels, paisibles et apaisants

 

Pour terminer la découverte de l’abbaye de Beaulieu, prenez le temps de flâner dans les jardins. De grands arbres sont les témoins d’un parc paysager planté au XIXes. Remarquez leurs essences variées : un cèdre du Liban, un catalpa, ou le superbe magnolia, sous lequel en été, est installée la terrasse du salon de thé. Au sud, découvrez le jardin créé selon les principes d’André Eve * et planté de mille rosiers, accompagnés de vivaces qui offrent un spectacle coloré tout au long de l’année. 

*André Eve a révolutionné les jardins de roses. Des massifs aux lignes sinueuses invitent le visiteur à déambuler, à se laisser surprendre par les rosiers plantés au milieu de vivaces et autres plantes, offrant des perspectives naturelles composées de mille couleurs.

En quittant l’enclos monastique, empruntez les sentiers qui contournent le domaine. Parfois en sous-bois, parfois dans les champs, partez à la découverte d’espèces végétales indigènes, d’insectes, d’orchidées sauvages selon les saisons, une promenade rythmée par de beaux points de vue sur l’abbaye.

 

Abbaye Notre-Dame de Beaulieu-en-Rouergue depuis le sud
© Marie-Caroline Lucat / Centre des monuments nationaux

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